La danse est veille comme l’humanité. Elle était un moyen d’exprimer notre connexion avec la nature et ses rythmes, un moyen de célébrer les événements dans la vie de l’individu comme dans celle de la communauté entière. Elle était également un moyen d’exprimer son vécu profond là où les mots faisaient défaut.
Aujourd’hui, il y a très peu de danse dans la vie des communautés occidentales. Danser avec nos enfants, nos proches et nos amis et même avec des inconnus pour célébrer des moments spéciaux tels qu’une naissance , une fête dans la roue de l’année ou celle du village, tout cela n’a pratiquement plus de place dans notre société. Personellement, cela me manque.
Souvent, lors des événements cités ci-dessus, je vois les gens gênés à l’idée de devoir bouger devant les autres. Ils vont plutôt boire un verre au bar. Ce que j’ai aussi constaté à maintes reprises, c’est qu’il y a presque toujours un petit groupe de personnes qui ont très envie de danser. En général, ce sont les femmes. Leur corps a envie de réagir aux vibrations de la musique et après un moment d’hésitation elles se mettent à danser. Mais elles se sentent vite mal à l’aise car elles se sentent observées et ont peur d’être jugées.
Rares sont les moments où j’ai vu une personne plonger dans la danse et se moquer complètement du reste. On cache la nervosité derrière de petits rires, on grimaçe, on fait comme si on était cool avec ça… mais en fait, on est tout sauf cool. On poursuit un peu mais on est tellement conscients de notre image qu’on abandonne après queques chansons. Ah, les apparances…
Eh oui, la danse dévoile. Elle nous met à nu car la façon dont on bouge notre corps montre à quel point nous sommes connecté et à l’aise avec nous mêmes. Nous nous sentons plus vulnérables, car intuitivement, nous savons qu’un corps qui bouge raconte la vérité.
A moins que vous faites partie de ceux qui, peut-être avec l’âge et grâce à leur vécu, se moquent complètement de ce que l’on puisse penser ou raconter d’eux. Un lâcher prise réel, la passion et l’enthousiasme d’une personne sont contagieux. Et c’est comme ça que parfois, d’un seul coup, la piste est pleine. Au moins pour un moment. Et l’air vibre d’une énergie bienfaisante et de joie. En ce qui me concerne, c’est une façon extraordinaire de recharger ses batteries.
Et puis, la danse guéri et transorme. Danser sa joie, sa colère, son chagrin ou toute autre émotion nous donne un moyen d’entrer en contact profond avec nous mêmes et avec le paysage complexe de notre âme. Nous pouvons plonger dans les émotions les plus puissantes sachant que le carde de la danse est sécurisant. Ce qui doit sortir sort en movement. Plus important encore, en bougant nous entrons directement dans le processus de la transformation.
En dansant, nous devenons les acteurs actifs de notre propre procéssus de guérison. Renforcée par l’énérgie de groupe, la danse peut mener jusqu’à des expériences catarthiques.
Que ce soit votre joie ou votre rage, votre légérté d’être ou votre profond désespoir, osez la danse. Vous en sortirez renforcés, plus connectés à vous même et plus conscients de vos propres ressources.